Par Al Mayadeen English, Source : The Nation, le 12 mai 2025
L'écrivain Ori Goldberg fait le constat d'un fossé grandissant entre les appels explicites à l'épuration ethnique lancés par l'extrême droite, et la nécessité pour le grand public de justifier la violence par des discours plus acceptables.
★ Suivi de : Plus de 550 anciens officiers israéliens pressent Trump de négocier le cessez-le-feu à Gaza & un accord sur les prisonniers
Un article d'opinion convaincant publié lundi par l'écrivain israélien Ori Goldberg dans The Nation dresse un tableau sombre de la trajectoire actuelle d'Israël, affirmant que l'occupant est pris dans une spirale autodestructrice alimentée par le siège de Gaza et les factions politiques extrémistes au sein de son propre leadership.
Goldberg, analyste politique israélien, affirme que de hauts responsables tels que le ministre des Finances Betzalel Smotrich et le ministre de la Police Itamar Ben-Gvir poursuivent ouvertement une politique d'occupation permanente et d'expulsion des Palestiniens, tant à Gaza qu'au-delà. "Que peut signifier 'expulsion', sinon génocide ?", demande Goldberg, avertissant que ce discours révèle la réalité sous-jacente de la campagne israélienne.
Si une grande partie de la société israélienne soutient l'action militaire au prétexte de la "sécurité", Goldberg note un fossé grandissant entre les appels explicites de l'extrême droite à un nettoyage ethnique, et le besoin du grand public de justifier la violence par des discours plus acceptables.
"Dans ce contexte, le terme 'sécurité' signifie que les Israéliens sont autorisés à tuer autant qu'ils le jugent nécessaire (y compris des civils) pour assurer leur propre sécurité", écrit-il.
Un leadership fracturé
Goldberg souligne également la dissidence interne croissante, soulignant les signes du désenchantement au sein de la société israélienne et de l'armée. Il cite les récentes mises en garde du chef d'état-major de l'armée israélienne, Eyal Zamir, concernant la mise en danger des prisonniers et son appel sans précédent à enrôler des milliers d'hommes ultra-orthodoxes, comme indicateurs de l'érosion de la confiance dans le gouvernement.
Sur le plan international, Goldberg note l'isolement croissant d'Israël. Il fait remarquer que les États-Unis de Donald Trump ont pris leurs distances avec Netanyahu, tandis que l'Union européenne a condamné le projet d'occupation de Gaza par Israël.
"Dans le meilleur des cas, la réponse israélienne s'avère arrogante. Au pire, elle est perçue comme schizophrénique et narcissique", observe-t-il.
En conclusion, Goldberg soutient que la crise actuelle d'Israël est moins le résultat d'une stratégie globale que la manifestation d'une politique chaotique dépourvue de vision à long terme.
"Les agissements d'Israël peuvent sembler être le fruit d'un plan mûrement réfléchi et élaboré de longue date. À bien des égards, ils sont tout l'inverse. Israël est pris dans une spirale infernale", écrit-il.
Traduit par Spirit of Free Speech
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Plus de 550 anciens officiers israéliens pressent Trump de négocier le cessez-le-feu à Gaza & un accord sur les prisonniers
Par Quds News Network, le 12 mai 2025
Palestine occupée - Plus de 550 anciens officiers de sécurité israéliens et membres des familles de prisonniers israéliens appellent le président Donald Trump à faire pression pour un cessez-le-feu à Gaza afin de garantir un accord sur les prisonniers, rapporte Clash Report. Les familles des prisonniers israéliens ont appelé à plusieurs reprises à l'arrêt du génocide afin d'obtenir un accord sur les prisonniers avant toute reprise des hostilités.
Dans un message commun, d'anciens hauts responsables de l'armée israélienne, du Mossad, du Shin Bet et du ministère des Affaires étrangères ont appelé Trump à mettre à profit sa prochaine visite pour négocier un accord. Ils ont déclaré que la guerre a outrepassé ses objectifs initiaux et met désormais en danger la vie des prisonniers israéliens.
Cette lettre a été publiée alors que la pression publique s'intensifie en Israël. Les familles des prisonniers israéliens exigent que le gouvernement suspende son offensive pour permettre la reprise des négociations. Ces derniers jours, des milliers d'Israéliens ont participé à des manifestations devant l'ambassade américaine et la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Les anciens responsables, tous membres de Commanders for Israel's Security (CIS), ont déclaré que la guerre ne sert plus les objectifs nationaux.
Les signataires ont averti que la poursuite des combats risque de rompre les alliances régionales, notamment les accords de normalisation avec l'Arabie saoudite.
Ils ont salué l'influence de Trump dans la région et l'ont pressé de prendre l'initiative diplomatique.
Parmi les signataires figurent le général de division (à la retraite) Matan Vilnai, ancien chef d'état-major adjoint de l'armée israélienne, le général de division (à la retraite) Danny Yatom, ancien chef du Mossad, l'amiral (à la retraite) Ami Ayalon, ancien chef du Shin Bet, le général de brigade (à la retraite) Ephraim Sneh, ancien vice-ministre de la Défense, et l'ambassadeur (à la retraite) Jeremy Issacharoff, ancien émissaire en Allemagne.
Trump doit rencontrer les leaders régionaux, notamment à Doha, où le soldat israélo-américain Edan Alexander, libéré récemment, devrait également se rendre ce mois-ci.
Traduit par Spirit of Free Speech